Nous étions nombreuses du Tarn-et-Garonne (26 cyclistes) pour participer à ce voyage itinérant en autonomie complète, organisé par le COREG Occitanie et le CODEP de la Haute-Garonne.
Pour ce 20ᵉ anniversaire des VIF, 86 cyclistes féminines se sont retrouvées à Villemur-sur-Tarn afin de prendre le départ de cette randonnée. Le Cyclo Loisir Villemurien nous accueille à l’espace Brusson, avec des viennoiseries et des boissons chaudes. Cet espace Brusson, ancienne fabrique de pâtes alimentaires, nous offre une vue directe sur le Tarn, la cité médiévale toute de briques vêtue et sa tour de défense.
Après avoir formé les groupes, encadrés par les capitaines de route et les serre-files, nous enfourchons nos vélos bien chargés pour ces deux journées d’autonomie. Cette matinée sans trop de dénivelé nous permet de découvrir, à travers la campagne, des églises romanes, pigeonnier et lavoirs.
Nous traversons la forêt de Grésigne réputée pour la cueillette de cèpes et l’exploitation de son bois de chêne. Vers midi, nous arrivons au village médiéval de Milhars où de nombreux groupes font un arrêt pour se restaurer, se rafraichir ou boire un café. Les plus courageuses montent à l’assaut du château-fort.
L’après-midi, les vraies difficultés commencent. Nous traversons une bastide et nous nous dirigeons vers l’abbaye cistercienne de Beaulieu-en-Rouergue. Fondée en 1144, située au creux d’un petit vallon dans un écrin de verdure, elle abrite un centre d’art contemporain. C’est sûr, nombreuses seront celles qui y reviendront afin de contempler l’architecture des bâtiments ainsi qu’une magnifique roseraie. N’étais-ce-pas le but de tout VIF ?
Après cette ultime découverte, il ne nous reste plus qu’une quinzaine de kilomètres avant d’atteindre notre but. Mais auparavant, nous devons grimper au point culminant de la journée (356m) au hameau de Féline. Les routes très accidentées, étroites et sinueuses furent les moments les plus difficiles de la journée. Arrivées à Féline, nous redescendons vers Caylus en passant devant la cascade pétrifiante. Nous ne voyons que le tuf car l’eau ne coule plus à cause de la sécheresse.
Enfin, nous arrivons sous la halle de Caylus où nous sommes accueillies par le CODEP 82 et la responsable de la Ligue contre le cancer du Tarn-et-Garonne. Le COREG offre à chaque participante un sac à dos en tissu à l’occasion du début de la campagne d’ « octobre rose ».
Après un petit goûter réconfortant, et de nombreuses photos prises avec nos sacs roses, nous déambulons dans les rues et venelles moyenâgeuses de cette cité médiévale. Plus étonnant, l’église du XIV siècle abrite un Christ monumental sculpté par Zadkine.
Il ne nous reste plus qu’à parcourir 1,5 km et à monter une côte pour arriver enfin à notre hébergement, le VVF Village Bord de Ciel. Nous rejoignons nos différents logements. Après installation, vérification des vélos et douche, il est temps de se diriger vers le restaurant. Une agréable soirée nous attend, elle est animée par un duo déjà connu lors d’un précédent séjour : Daniel et Lolita. Certaines ayant un reste d’énergie ont pu se défouler sur la piste de danse.
Dimanche matin au départ la température s’affiche à 10°. C’est bien emmitouflées que nous repartons vers Saint-Antonin Noble Val. Sur 11 kilomètres, nous descendons le long la vallée de la Bonnette afin de rejoindre la vallée de L’Aveyron. Au cours de cette descente, une de nos cyclistes a dû abandonner à cause de problème mécanique. À Saint-Antonin s’impose la visite du village médiéval et de son marché dominical tout en couleur et bien achalandé. Au centre du village, nous admirons un des plus anciens monuments civils de France : la Maisons Romane. Certaines en profitent pour faire quelques courses.
Nous reprenons la route et allons affronter les plus grosses difficultés de la journée et du weekend. Par une longue côte de 3,5 km nous arrivons au belvédère du cirque de Bonne. Notre regard est attiré par les gorges de l’Aveyron et ses falaises de calcaire.
Nous poursuivons notre route sur le plateau avant de redescendre dans la vallée. Cette longue descente technique nous offre une magnifique vue sur la forteresse de Penne. Nous traversons l’Aveyron pour reprendre une petite route qui nous fera monter jusqu’à Penne. Ainsi, cela nous permet d’admirer cette imposante forteresse médiévale surplombant le village sous deux angles bien différents. Construite sur un éperon rocheux, elle fut dénommée « Nid d’aigle » ou Citadelle du vertige. Malgré les chantiers en cours, elle peut être visitée.
Un peu avant midi, nous arrivons au village de Bruniquel où fut tourné le film « Le vieux fusil » avec Romy Schneider et Philippe Noiret (1975). À partir de cette période, le village devient plus touristique. Pour la petite histoire, une partie du château fut habité par la comtesse de Bruniquel jusqu’en 1980. En 2016, des fouilles archéologiques permirent de découvrir une grotte et d’affirmer qu’elle avait été habitée par l’homme de Neandertal il y a 175000 ans. Je pense que Bruniquel mérite une visite d’une journée afin de tout découvrir et de connaitre son histoire ancienne et récente.
Casse-croûte et visites terminées, nous repartons et traversons de nouveau l’Aveyron pour rejoindre le village pittoresque de Montricoux. En traversant le village nous pouvons observer les maisons médiévales à colombage et encorbellement. Nous nous arrêtons sur la place Marcel Lenoir récemment restaurée. Marcel Lenoir est un peintre réputé du XIX-XX siècle pour ses pastels, aquarelles, fresques. Un musée lui est consacré à proximité de cette place.
Poursuivant notre itinéraire, nous passons dans la bastide de Monclar-de-Quercy. Nous commençons à bien sentir la chaleur qui monte et nous partons à la recherche de points d’eau. Cela n’a pas été facile… pas de cimetière en vue ! Nous passons sur un plateau où la chaleur est insupportable (35°) ! Heureusement, nous avons pu remplir nos gourdes. Comment ? On ne vous le dira pas, c’est un secret. (Ici, je ne parle que de mon groupe…)
Plus que quelques kilomètres et nous voici de retour à Villemur où nous sommes accueillies par le président du CODEP 31, le président du club de Villemur et Sylvie Renault. Quelques cadeaux et rafraichissements nous sont offerts et c’est le moment des adieux. On se promet de se revoir au prochain VIF. En attendant quelques numéros de téléphone ou adresses mails sont échangés. Nous repartons avec plein de souvenirs dans la tète et heureuses d’avoir partagé ces moments de convivialité et d’échange.
Merci à tous les organisateurs de ce voyage, sans oublier Antoine et Eric qui nous ont accompagnées tout le long de ce weekend et qui ont eu la gentillesse de prendre en charge tous nos problèmes mécaniques.
